OPINION. Le retour de super Donald ne pose pas que des problèmes. Il en résout aussi, au moins un. Il s’agit du paradoxe de Moore: «Je le vois mais je ne le crois pas», écrit le chercheur en finance Karl Eychenne dans un facétieux pas de côté du côté des dissonnance cognitives
«J’ai beau me frotter les yeux, me nettoyer les oreilles, rien n’y fait… Il a été élu, mais je n’y crois pas.» Cette phrase est une illustration possible du paradoxe de Moore – le philosophe, pas le réalisateur anti-Trump. Paradoxe car on ne peut pas savoir quelque chose et ne pas le croire. Si je sais qu’il pleut, je suis bien obligé d’y croire un peu, pour reprendrel’exemple canonique du philosophe. Inattaquable.
Sauf que le retour XXL de Donald Trump fait trembler l’édifice. Le Trumpisme V2 annonce une véritable crise des fondements, où les leçons de l’histoire et nécessaires vertus sont qualifiées de sottes pensées. Quand elles ne sont pas la cause de tous nos maux. Le bon sens n’a qu’à bien se tenir. Désormais tout est permis. Même la résolution d’antinomies. «Je le vois mais je ne le crois pas.» Cette expression jusqu’alors qualifiée d’absurde trouve une issue inattendue grâce à l’arrivée de super Donald. C’est un miracle. Le paradoxe de Moore semble enfin résolu.
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