Joëlle Fontannaz et Sébastien Grosset associent leurs farces occultes pour plonger la pandémie dans un chaudron médiéval. En jeu, les notions de clivage et d’alignement. A voir au Théâtre 2.21 jusqu’au 9 février

Un spectacle où le covid devient la grande hérésie; le confinement, la grande clôture; le vaccin, l’adoubement; les tests covid, des ordalies; le certificat, les saintes bannières; la contamination, la damnation et Alain Berset, Arthur le Chauve! Autant dire que la création de Joëlle Fontannaz De la Table ronde qui, cinq ans après le grand trauma mondial, plonge la pandémie du Covid-19 dans un chaudron médiéval, débute en fanfare au Théâtre 2.21, à Lausanne.

Avec le brillant Sébastien Grosset à l’écritoire, le texte se base sur les témoignages de cinq opposants au vaccin, appelés ci-devant des chevaliers récalcitrants, et mélange habilement doutes contemporains et incantations de grimoire. Une jolie manière de donner un nouveau croquant aux éternels débats qui ont secoué cette période, d’autant que les cinq invités de la soirée puisent à bien plaire dans ce codex inspiré. Le résultat? Très stimulant au départ, avec, derrière chaque comédien-chevalier, une manière particulière de refuser l’alignement, mais assez vite redondant, une fois que la surprise langagière est consommée.

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