A mi-législature, le Conseil d’Etat vaudois a dévoilé les 80 mesures de la nouvelle version de son Plan climat. Il estime pouvoir réduire les émissions de 50% d’ici à 2030. La gauche dénonce un manque d’ambitions et de mesures concrètes

La conférence de presse du gouvernement n’est pas encore terminée au moment où Les Vert·e·s communiquent déjà «leur profonde inquiétude». Ils jugent «peu ambitieuses» les mesures de la nouvelle version du Plan climat vaudois. Devant le fait accompli, l’écologiste Vassilis Venizelos tente de cacher sa gêne. Pour lui, «chacun joue son rôle». Mais le ministre est-il vraiment fier du projet présenté ce mercredi par le Conseil d’Etat? Il esquive: «Le chemin est encore long, mais le gouvernement est déterminé à atteindre ses objectifs». Pour défendre son bilan, il parle de la loi sur l’énergie, qui jongle avec les contraintes et les incitations: «Nous avons acté la fin des chauffages électriques, des passoires thermiques ou encore de l’éclairage public inutile. Ce n’est pas rien.»

Le climat est «l’une des priorités» du programme de législature. Mais depuis deux ans, le Conseil d’Etat peine à convaincre sur le sujet. Au moment où son bilan suscite des critiques, cinq des sept ministres ont choisi de se présenter face aux journalistes pour défendre les 80 mesures du second volet de leur Plan climat. «L’objectif de zéro émission nette en 2050 est ancré dans la loi fédérale et dans la Constitution vaudoise», rappelle la présidente du gouvernement Christelle Luisier. Pour elle, cette nouvelle version est «ambitieuse, tout en étant pragmatique et efficace.»

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