Le gouvernement présente un train de mesures jugé plutôt faible par différents parlementaires. Un parlement qui aura l’occasion de muscler le projet

Des Vert·e·s au Parti libéral-radical, la Suisse politique se prépare à lutter contre l’initiative populaire de l’UDC «Pas de Suisse à 10 millions!». Promis à la votation dans les deux à trois ans, ce texte veut stopper l’immigration pour bloquer la croissance démographique. Rédigé par le grand parti nationaliste, il peut cependant marquer des points dans les autres camps politiques, en raison d’inquiétudes portant sur le bétonnage du paysage, la hausse des prix du logement, la criminalité étrangère et l’afflux périodique de requérants d’asile.

Selon les adversaires de l’initiative, celle-ci menace la prospérité et la sécurité, car elle briserait les accords bilatéraux avec l’Union européenne, en provoquant une résiliation de l’accord sur la libre circulation des personnes. Le Conseil fédéral s’est donc décidé à proposer ce mercredi une sorte de «contre-paquet», muni de mesures d’accompagnement censées améliorer la situation dans les domaines sensibles. Ministre chargé de la Migration, le socialiste Beat Jans a dû faire des compromis avec ses collègues bourgeois et intégrer des tours de vis en matière d’asile. En fin d’année dernière, ses premières propositions se concentraient sur des aides sociales, comme une hausse des allocations familiales.

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