CHRONIQUE. C’était il y a 7 ans, lors du premier mandat à la présidence du magnat new-yorkais. Mais les mots de la grande dame du cinéma continuent de tourner en boucle sur les réseaux sociaux, car ils n’ont rien perdu de leur pertinence. Hommage ému de notre chroniqueuse

Meryl Streep. Difficile de trouver meilleure incarnation du talent, de la classe et de la lucidité. Ajoutons l’humour à ces qualités, car la dame possède une dérision british à décoiffer les lords. Il y a 7 ans, lors de la cérémonie des Golden Globes, l’actrice multiprimée a su trouver les mots pour montrer toute l’absurdité et la vulgarité du projet de Donald Trump. Et ce discours, durant lequel elle n’a jamais prononcé le nom du président honni, percute encore aujourd’hui.

La comédienne du Choix de Sophie observe d’abord que les Golden Globes rassemblent «les personnes les plus diffamées» par le nouvel homme fort du pays. C’est-à-dire «Hollywood, les étrangers et la presse!» De sa voix cassée par l’émotion, Meryl Streep démontre que ce Hollywood tant détesté par Trump est en réalité composé de personnalités venant de l’ensemble des Etats-Unis. Elle-même a grandi dans le New Jersey où elle a suivi les écoles publiques, Viola Davis est née dans une petite ferme de Caroline du Sud, Sarah Paulson est née en Floride, puis a été élevée par une mère célibataire à Brooklyn et Sarah Jessica Parker «était l’une des sept ou huit enfants d’une famille nombreuse de l’Ohio».

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