Dans un contexte marqué par les surcoûts du rail et le non du peuple à l’élargissement des autoroutes, le conseiller fédéral UDC veut complètement revoir la planification en matière d’infrastructures. Cet état des lieux est plutôt salué, y compris à gauche

Dans une soirée loto, on parlerait d’un coup de sac. Face aux difficultés de développer les infrastructures en matière de transport, Albert Rösti a décidé de faire réexaminer l’entier des projets d’aménagement routiers et ferroviaires. C’est sous les ors du Bernerhof, entouré de ses directeurs d’office, que le conseiller fédéral a présenté les contours de «Transports’45». L’opération se veut ambitieuse, elle a été déterminée par un contexte compliqué pour le Département fédéral des transports (DETEC), entre des surcoûts considérables de 14 milliards pour le rail et le rejet de l’étape d’élargissement des autoroutes par la population. Dans ces difficultés, l’UDC bernois préfère voir «une chance pour l’avenir».

«Nous avons aujourd’hui l’opportunité de clarifier l’avenir de nos infrastructures, ainsi que de nous doter d’une planification moderne, globale, intégrant l’ensemble des transports», a plaidé Albert Rösti devant les médias. Concrètement, il s’agira de déterminer quels projets d’infrastructure sont prioritaires et lesquels devront être retardés. Cette tâche sera confiée à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), en la personne du professeur en systèmes de transport Ulrich Weidmann. Le conseiller fédéral se réjouit de pouvoir «bénéficier d’un regard extérieur et critique».

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