Le monarque celte a inspiré des centaines de récits au cours des siècles. Un érudit anglais remet de l’ordre dans un corpus chaotique avec «Le Grand Livre du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde», richement illustré par John Howe

Arthur, on l’a rencontré dans un dessin animé de Walt Disney, Merlin l’enchanteur (1964). Ou dans Camelot, la comédie musicale dont raffolait le président Kennedy. Ou dans Sacré Graal!, manifeste nonsensique réalisé par les Monty Python… Sa célébrité est universelle, son existence non avérée par les historiens. Il est possible qu’un chef de guerre soit né sous le signe de l’ours («artos» en langue celtique) à la fin du Ve siècle dans l’ouest de l’Angleterre et qu’il ait repoussé les envahisseurs saxons. Réel ou fictif, ce héros médiéval infuse depuis plus d’un millénaire l’imaginaire occidental.

Quelque 220 récits, poèmes ou récits en prose, plus une nuée de fragments, composent le cycle arthurien. A la fin du XVe siècle, Thomas Malory puise dans le Cycle de la Vulgate, une énorme anthologie du XIIIe siècle, la matière de Le Morte d’Arthur, qui remet un peu d’ordre dans une légende développée de façon décousue par d’innombrables bardes.

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