Alors que la milice M23 soutenue par le Rwanda est aux portes de Goma, capitale régionale congolaise qui compte un million d’habitants et d’innombrables réfugiés, le CICR décrit la terreur de la population et la saturation des services de secours
Heure après heure, les armes se rapprochent. A Goma, des milliers de Congolais voient avec horreur la guerre avancer vers eux à mesure des combats qui opposent le groupe M23, soutenu par 3000 à 4000 soldats rwandais, et l’armée congolaise. Ces dernières heures, les affrontements se sont encore intensifiés: plus de 400 000 personnes ont fui et 200 civils au moins ont été tués par le M23, dont le gouverneur du Nord-Kivu Peter Cirimwami.
Chargée des relations publiques du CICR en Afrique francophone, Eleonore Asomani raconte que l’équipe chirurgicale de l’hôpital de Ndosho a traité 120 blessés pour la seule journée de jeudi, contre une centaine entre le 1er et le 23 décembre. Elle décrit une situation de «suroccupation totale» des capacités de soin: «plusieurs tentes» ont été installées en urgence mais «nous voyons toujours plus d’enfants et de femmes touchés par des tirs d’artillerie lourde», déplore l’humanitaire. Et de l’histoire de trois sœurs grièvement blessées: «Elles avaient des enfants dont elles n’avaient plus aucune nouvelle. La grand-mère était dans un état d’angoisse indescriptible.»
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