En parallèle à la rétrospective consacrée par les Journées de Soleure aux films tournés dans l’Arc jurassien, le Kunstmuseum explore ce territoire supracantonal dans le champ des beaux-arts
Il aura fallu attendre la 60e édition des Journées de Soleure pour qu’elles s’associent au Kunstmuseum. En parallèle à la grande rétrospective du festival célébrant la manière dont le cinéma a représenté à l’écran le territoire jurassien, le musée du chef-lieu s’est penché sur cette représentation dans les beaux-arts, du XVIIIe siècle à aujourd’hui. D’emblée, explique l’historienne de l’art Marianne Burki, co-comissaire avec Markus Schürpf de cette exposition intitulée Imaginaires du Jura, l’idée d’un accrochage pluridisciplinaire – entremêlant peinture, dessin, gravure, photographie et vidéo – s’est imposée, afin d’aborder le paysage sous ses représentations romantiques, documentaires, abstraites ou scientifiques.
L’expo débute en dehors du musée, à travers une installation d’Augustin Rebetez (né à Delémont en 1986) qui se poursuit dans le foyer. A travers cette commande, le Kunstmuseum a souhaité mettre en valeur le travail d’un des artistes jurassiens les plus en vue, dont l’œuvre «à la fois poétique et punk», résume Marianne Burki, est elle aussi pluridisciplinaire. Les sculptures et les poèmes imprimés sur de grandes toiles de Rebetez soulignent en guise d’introduction la manière dont les paysages jurassiens ont souvent été perçus comme mystérieux, voire menaçants.
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