Les soldates ont été relâchées par le Hamas à l’issue d’une cérémonie à grand spectacle, dans les ruines de Gaza-ville. Une mise en scène visant à démontrer qu’en dépit de quinze mois de bombardements le mouvement reste le maître de l’enclave. Deux cents prisonniers palestiniens ont recouvré la liberté en échange

Si chaque libération d’otages du Hamas apporte son lot d’incertitudes, nul ne s’attendait, en Israël, aux vidéos stupéfiantes qui sont arrivées de Gaza, samedi 25 janvier dans la matinée. Sur toutes les télévisions du pays, mais aussi sur un écran géant installé «place des otages», dans le centre de Tel-Aviv, les images produites par la chaîne qatarie Al-Jazira – interdite en Israël depuis mai 2024 – ont défilé devant des spectateurs abasourdis. La mise en scène orchestrée par le Hamas au milieu des ruines de Gaza-ville, nettement plus sophistiquée que la semaine précédente, était destinée à démontrer qu’en dépit de quinze mois de guerre et de bombardements le mouvement islamiste reste le maître de l’enclave.

Sans la présence, à leurs côtés, de militants du Hamas cagoulés et armés, les quatre jeunes femmes alignées sur une estrade auraient pu ressembler à des sportives sur un podium : souriantes dans leurs combinaisons kaki zippées jusqu’au menton, la poitrine ornée d’un badge retenu par un ruban et le pouce levé, en un signe de victoire ambigu.

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