La section st-galloise du Centre a annoncé organiser mardi une conférence de presse pour dévoiler si le conseiller national Markus Ritter est bel et bien candidat à la succession de Viola Amherd au Conseil fédéral
Le président de l’Union suisse des paysans (USP), Markus Ritter, se profile pour la succession de Viola Amherd au Conseil fédéral. Son parti, la section saint-galloise du Centre, organise mardi une conférence de presse pour annoncer si le conseiller national est candidat. Interrogé samedi par l’agence Keystone-ATS, le Markus Ritter a indiqué qu’il veut prendre des responsabilités. Avec sa candidature, il entend ainsi contribuer à offrir un véritable choix à l’Assemblée fédérale. La section st-galloise du Centre est toutefois compétente pour cette nomination. Elle examine actuellement son dossier avant de confirmer sa candidature.
Après plusieurs désistements de membres en vue du Centre, Markus Ritter est le premier à dévoiler ouvertement ses ambitions pour le Conseil fédéral. Le journal Schweiz am Wochenende avait déjà rapporté que le patron de l’USP, 57 ans, était décidé à déposer sa candidature.
Le principal intéressé sera évidemment présent mardi à la conférence de presse organisée par le Centre. L’Union suisse des paysans s’exprimera également ce jour-là. M. Ritter est membre du Conseil national depuis 2011 et président de l’USP depuis 2012. Il avait annoncé en novembre dernier que ce serait son dernier mandat de quatre ans à l’USP, jusqu’en 2028. Reconnu comme un député influent sous la Coupole, il affiche cependant un petit handicap: il vient du même canton que la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.
Le Saint-Gallois a été approché par plusieurs personnes de tous bords lui demandant de réfléchir sérieusement à une candidature, a-t-il déclaré cette semaine aux journaux du groupe alémanique CH Media. Selon lui, il n’est pas surprenant que plusieurs membres connus du Centre se soient désistés. Tous les politiciens et politiciennes du parti sont engagés dans des postes à responsabilités. Il n’est pas facile de renoncer en quinze jours et de manière inattendue à toute une carrière professionnelle pour un poste au Conseil fédéral, estime Markus Ritter.
Interrogée par l’agence Keystone-ATS, la conseillère nationale fribourgeoise Marie-France Roth-Pasquier n’a de son côté pas voulu se prononcer sur une éventuelle candidature. Elle a demandé d’attendre jusqu’au début février, délai que la présidence a donné aux futurs candidats, pour en savoir plus.
Les Freiburger Nachrichten ont rapporté samedi matin que Mme Roth-Pasquier n’était pas intéressée par une candidature au poste de conseillère fédérale. Mais que la députée fédérale, qui a démissionné de la vice-présidence des Femmes du Centre, mais pas de l’association, serait ouverte à l’idée de succéder à Gerhard Pfister à la présidence du parti national.