Réunie en Assemblée des délégués à Balsthal (SO), l’Union démocratique du centre (UDC) est déjà en ordre de bataille contre le paquet d’accords Suisse-Union européenne finalisé en décembre. Ton, arguments, références: tout rappelle la campagne contre l’Espace Économique Européen (EEE) en 1992. Christoph Blocher en tête

Le 20 décembre dernier le Conseil fédéral annonçait la «fin matérielle des négociations entre la Suisse et l’UE». Objectif officiel: «stabiliser et développer la voie bilatérale». Les grandes lignes de ces accords sont déjà connues, mais les textes définitifs seront publiés avant l’été. Cela n’a pas empêché l’Union démocratique du centre (UDC) d’entrer en campagne à l’occasion de son Assemblée des délégués à Balsthal, dans le canton de Soleure. Elle a même sonné la mobilisation générale sur un thème qui lui a permis devenir le premier parti politique du pays (27,9% en 2023) après avoir longtemps été la quatrième force (11,9% en 1991).

Il faut aussi admettre que l’UDC a la partie facile. Depuis décembre dernier on a peu entendu le Conseil fédéral. Du côté de partis politiques historiquement favorables aux accords bilatéraux, c’est la prudence. Du côté du Centre et du Parti libéral-radical c’est plutôt ordre, contre-ordre, désordre tant leur «Oui, mais…» est énigmatique. Quant au Parti socialiste, les tensions entre les ailes proeuropéenne et syndicale empêchent toute manœuvre cohérente.

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