La cité seelandaise n’a jamais connu de scène ouverte de la drogue. C’est le fruit d’une étroite collaboration entre les autorités, les travailleurs de rue et la police
A la rue de Morat, l’endroit est discret, mais bien situé à une centaine de mètres de la gare. A l’entrée, un employé de la ville contrôle les allées et venues des quelque 330 usagers des lieux, qui peuvent y consommer les drogues illégales qu’ils se sont eux-mêmes procurées. Maîtresse des lieux, la Fondation Contact, qui œuvre dans tout le canton de Berne, vient de fêter son 50e anniversaire. C’est elle qui, dans la capitale fédérale, a ouvert en 1986 le premier local d’injection légal au monde, le «Fixerstübli». Elle dispose d’un budget annuel de 23 millions et emploie 180 collaboratrices et collaborateurs, dont une vingtaine à Bienne.
Dans cette ville de 57 000 habitants située à la frontière des langues, pas de scène ouverte de la drogue comme à la Riponne à Lausanne ou au Stadtgarten à Coire. «Il n’y a pas ici de groupes de personnes dépendantes qui consomment des drogues au vu et au su de tout le monde», assure Simone Schär, responsable des centres d’accueil pour toxicomanes de la fondation.
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