La capitale grisonne tente de répondre à l’affluence de toxicomanes dans l’un de ses parcs depuis des années. Les progrès sont lents, et les résistances locales très fortes
Une odeur de saucisse mêlée d’effluves de barbe à papa se répand dans la grand-rue de Coire, où le marché de Noël a pris ses quartiers. Un carillon sonne 11h, tandis que vin chaud et Magenbrot (pains d’épice) trouvent acquéreurs dans une humeur bonne enfant. Quelques pas plus loin, l’ambiance change drastiquement. Au Stadtgarten, une vingtaine de personnes toxicodépendantes traînent leurs savates sous une pluie de feuilles mortes. «Fick die Welt», assène un graffiti tagué sur le mur d’enceinte. Un homme danse silencieusement la gigue face à une stèle au centre du quadrilatère.
Ecoutez cette tribune lue par une IA – Pour en savoir plus
Voir plus