Le futur président a échappé vendredi à toute peine dans la seule affaire pour laquelle il avait été condamné au pénal en juin dernier: les paiements illicites à l’actrice Stormy Daniels pour taire une relation extraconjugale avant la présidentielle de 2016

Donald Trump fait à nouveau l’Histoire ce vendredi. Le milliardaire républicain est le premier ancien mais aussi futur président à être condamné au pénal aux Etats-Unis. Il n’était physiquement pas présent dans la salle d’audience austère de Manhattan, dans sa ville natale de New York, où il avait passé des jours sur le banc des accusés à encaisser un humiliant déballage politico-sexuel. Mais il est apparu virtuellement sur un écran aux côtés de son avocat Todd Blanche.

Au terme du procès ce printemps, Donald Trump avait été reconnu coupable de 34 falsifications comptables pour dissimuler un paiement à Stormy Daniels. Il s’agissait d’étouffer la relation conjugale supposée avec l’actrice pornographique et ainsi prévenir un nouveau scandale à la veille de l’élection présidentielle de 2016 remportée, à la surprise générale, face à Hillary Clinton.

Ni probation, ni amende, ni prison

Le juge newyorkais Juan Merchan a accordé au condamné une «décharge inconditionnelle» (unconditional discharge): le futur président, qui prêtera serment dans un peu plus d’une semaine, n’aura à subir ni probation, ni amende et encore moins un emprisonnement. Chacune des charges était passible de quatre ans de prison au maximum. Mais le prévenu n’avait encore jamais été condamné au pénal. Surtout, malgré ses nombreuses poursuites judiciaires, il a élu à la Maison-Blanche le 5 novembre dernier.

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Dans son argumentaire, le juge Juan Merchan a expliqué prendre cette décision pour ne pas entraver la présidence de Donald Trump. La voie judiciaire est donc définitivement libre vers la Maison-Blanche. Et le condamné Donald Trump aura désormais la possibilité de faire appel de cette sentence symbolique, mais contre laquelle ses avocats s’étaient battus avec acharnement. La Cour suprême pourrait être amenée à se prononcer à nouveau en dernier recours. Jeudi, une courte majorité de l’instance avait estimé que le juge Juan Merchan était habilité à prononcer une peine contre le futur président. Les apparences selon lesquelles Donald Trump n’est pas au-dessus de la loi sont donc sauves.

(Développement suit)