OPINION. L’UNRWA pourrait devoir être démantelée dès le mois prochain selon une loi du parlement israélien; à la communauté internationale de décider si elle veut donner un avenir à une solution à deux Etats, ou laisser piétiner l’Etat de droit international, les Palestiniens et notre humanité, écrit Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’agence onusienne

L’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée de la protection et du bien-être des réfugiés palestiniens depuis trois quarts de siècle, a toujours été conçue pour être temporaire. La fin de son mandat était prévue dès sa création. Le choix qui se présente à nous aujourd’hui consiste soit à jeter aux orties l’investissement de plusieurs décennies dans le développement humain et les droits de l’homme en démantelant l’agence de manière chaotique du jour au lendemain, soit à poursuivre un processus politique bien engagé, dans lequel l’UNRWA continuerait de fournir une éducation et des services de santé à des millions de réfugiés palestiniens, jusqu’à ce que des institutions palestiniennes aient les moyens de prendre le relais.

L’agence pourrait être contrainte de cesser son travail dans les territoires palestiniens occupés dès le mois prochain si la législation passée par le parlement israélien venait à être mise en œuvre. Les lois paralyseraient la réponse humanitaire à Gaza et priveraient des millions de réfugiés palestiniens de services essentiels en Cisjordanie occupée, Jérusalem-Est compris. Elles élimineraient aussi un témoin direct des innombrables horreurs et injustices subies par les Palestiniens depuis des décennies.

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