A un mois de la votation du 9 février, les Jeunes Vert·e·x·s ont lancé ce jeudi à Berne leur campagne. Ils demandent que la Suisse ne consomme pas plus de ressources que la planète ne peut en supporter. Pour le Conseil fédéral, les jeunes veulent aller trop loin, trop vite
Faut-il inscrire le respect des limites planétaires dans notre Constitution? C’est là tout l’enjeu de l’initiative pour la responsabilité environnementale, qui sera l’unique objet fédéral soumis au peuple le 9 février prochain. Le texte avait été initié en 2021 par les Jeunes Vert·e·x·s. «En tant que parti de jeunes face à l’urgence écologique, nous n’avions pas vraiment d’autre choix que de lancer cette initiative», a relevé ce jeudi à Berne leur coprésidente, la Fribourgeoise Margot Chauderna, lors de la traditionnelle conférence de presse de lancement de campagne. «J’ai 21 ans et j’ai peur pour mon futur», a ajouté la Bernoise Magdalena Erni, seconde coprésidente, citant les récents éboulements ou inondations qui ont durement frappé la Suisse.
«Notre initiative demande que nous ne consommions pas plus de ressources que notre planète ne peut en reconstituer. Et elle exige également que nous ne lui causions pas plus de dommages – par la pollution – qu’elle ne peut en supporter», a plaidé Magdalena Erni. Dans leur démarche, les Jeunes Vert·e·x·s s’appuient sur le concept de limite planétaire. Ce dernier a été développé en 2009 par un collège international de scientifiques et définit les seuils que l’humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions de vie. Ces limites sont au nombre de neuf, dont le réchauffement climatique, la consommation d’eau douce, la diminution de la couche d’ozone ou l’intégrité de la biodiversité. «Les sols sont épuisés, la biodiversité est en danger, il est indispensable de sortir de cette spirale destructrice», a insisté le vigneron genevois Yvan Batardon, membre du comité d’Uniterre.
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