La situation du Royaume-Uni est au cœur de l’attention dans un marché obligataire agité. La perspective du retour de Donald Trump, mais aussi les questions de dépenses publiques et de maîtrise de la dette poussent le coût de l’emprunt souverain vers le haut
Il n’y a pas qu’en France que les dépenses publiques et les questions budgétaires suscitent l’inquiétude. Au Royaume-Uni, le gouvernement travailliste de Keir Starmer se trouve confronté à une hausse des rendements des obligations souveraines combinée avec une baisse de la livre sterling. Cette semaine, les rendements des emprunts d’Etat à 30 ans ont atteint leur point le plus haut depuis 1998, ce jeudi le taux était d’environ 5,4%, tandis que les emprunts à 10 ans atteignaient un sommet qui n’avait plus été approché depuis la crise économique de 2008 à 4,8%.
Une mauvaise nouvelle pour les autorités britanniques qui ne disposent que d’une marge de manœuvre limitée pour appliquer et tenir le budget présenté cet automne. Citée par Bloomberg, la Deutsche Bank estime que la charge d’intérêt du Royaume-Uni en 2029-2030 sera supérieure de 10 milliards de livres sterling (11 milliards de francs) à ce qui était prévu lors de la présentation du budget par Rachel Reeves, la chancelière de l’Echiquier.
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