L’Association transports et environnement a présenté ses priorités pour 2025. Les transports publics, l’électrification du réseau routier et la limitation de la vitesse dans les agglomérations sont au cœur de ses engagements

C’est une association surfant sur son succès contre l’extension des autoroutes, le 24 novembre dernier, qui a présenté ses priorités annuelles dans un local à vélo, ce jeudi à Berne. S’il ne sera pas possible de passer de l’autoroute au vélo pour chaque déplacement, l’Association transports et environnement (ATE) désire néanmoins accélérer plusieurs réformes et en freiner d’autres. A commencer par «la limitation de vitesse à 30 km/h, qui est la solution à de nombreux défis, une sorte de formule magique, assure Jelena Filipovic, coprésidente de l’ATE. Actuellement, cette mesure efficace et relativement peu coûteuse est pourtant menacée de toutes parts.» Pour la jeune femme, il est donc nécessaire de s’engager avec «véhémence» pour les 30 km/h.

Le sujet majeur de la stratégie 2025 de l’association n’a pas été choisi au hasard: clivante, l’idée de réduire de 50 à 30 km/h la vitesse dans les agglomérations fait face à de nombreux vents contraires. «Une motion du conseiller national PLR Peter Schilliger veut rendre plus difficile l’introduction des 30 km/h, explique Jelena Filipovic. L’argument avancé est le respect d’une certaine «hiérarchie routière». Cette hiérarchie est déjà une réalité, il n’est donc pas nécessaire de légiférer. Une législation nationale rendrait difficile, voire impossible, l’introduction des 30 km/h sur certaines routes. Même si une loi en ce sens n’est pas encore décidée, ses effets sont déjà perceptibles.»

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