Dernière ligne droite dans l’affaire du diplomate égyptien, abattu à Genève en 1995. Le Tribunal pénal fédéral a entendu les avocats des deux prévenus dire tout le mal qu’il faut penser de ce dossier. Le verdict est attendu le 27 janvier

«Il n’a pas tué le représentant de la Mission de la République d’Egypte.» Après six ans de procédure, la défense de Momo en a gros sur le cœur et le fait savoir aux juges de la Cour des affaires pénales à l’heure des plaidoiries. Lenteurs policières, méthodes déloyales, culture inexistante de la présomption d’innocence, Me Philippe Girod dresse une longue liste de reproches avant de plonger dans les détails d’un dossier qualifié de lacunaire, de défaire le puzzle assemblé la veille par le parquet fédéral et de nuancer un portrait psychologique «beaucoup trop sombre».

C’est de bonne guerre, l’avocat commence par rappeler l’arrêt du Tribunal fédéral qui ordonnait la libération immédiate de Momo en mai 2020, après 18 mois de détention provisoire (il retournera ensuite en prison à la suite d’une plainte pour viol), estimant alors que l’instruction n’avait pas donné de résultat tangible permettant de rendre vraisemblable la perspective d’une condamnation pour assassinat et qu’il n’était pas possible de se fonder sur une expertise psychiatrique pour étayer des charges.

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