Pour lutter contre la pénurie de personnel soignant, le canton de Genève délivre des bourses d’étude pour un montant total de 1,7 million de francs jusqu’en 2028. L’association genevoise des soins infirmiers salue la démarche, qu’elle trouve toutefois insuffisante

Le canton met la main au porte-monnaie pour lutter contre la pénurie de personnel soignant. Anne Hiltpold, conseillère d’Etat PLR chargée du Département de l’instruction publique, a présenté mardi la nouvelle bourse d’étude adressée aux étudiants en soins infirmiers. L'opération a débuté à la rentrée 2024. L’Etat prévoit 1,72 million de francs dans le cadre du contrat de prestations 2025-2028 passé avec la Haute école de santé. Selon la mise en œuvre de l’initiative pour des soins infirmiers forts, plébiscitée en 2021 à hauteur de 65% par le peuple, la Confédération devrait doubler cet apport.

«Nous constatons un désamour pour la profession depuis la pandémie. Nous devons revaloriser son image. Ces bourses ont pour objectifs d’attirer de nouveaux étudiants et d’éviter les abandons en cours de formation», a expliqué la magistrate. Pour subvenir aux besoins sanitaires du canton, la Haute école de santé devrait former 250 diplômés par année. En 2023, ils étaient moitié moins, soit seulement 114.