Alors que Marine Le Pen a appris la mort de son père dans l’avion qui la ramenait de Mayotte, l’extrême droite loue son grand homme, la droite reste parfois ambiguë, la gauche rappelle les propos antisémites et racistes
On s’était souvent demandé comment les responsables politiques, en dehors de ceux du Rassemblement national, réagiraient le jour venu à la disparition de Jean-Marie Le Pen, ce «monstre» de la vie politique française mort le 7 janvier. Il leur était difficile de garder le silence: Jean-Marie Le Pen, député pour la première fois en 1956, parlementaire européen pendant plus de trente ans, président de 1972 à 2011 du Front national qu’il avait cofondé, et qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle face à Jacques Chirac en 2002, a eu l’une des carrières politiques les plus longues qui soient.
Le président de la République, Emmanuel Macron, dans un communiqué, évoque une «figure historique de l’extrême droite» et son «rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de 70 ans». Sans prendre parti sur le fond, il ajoute que Jean-Marie Le Pen «relève désormais du jugement de l’Histoire».
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