Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue sud-coréen Cho Tae-yul ont condamné lundi le tir par la Corée du Nord d'un missile balistique. Il s'agit du premier essai de missile par la Corée du Nord cette année

Le jour de la visite à Séoul du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, la Corée du Nord a lancé lundi un missile balistique «inconnu» en direction de la mer du Japon, appelée aussi mer de l'Est, a annoncé l'état-major interarmées sud-coréen.

«Nos militaires ont détecté un projectile, présumé être un missile balistique de portée intermédiaire, lancé depuis la région de Pyongyang en direction de la mer de l'Est vers 12h» (4h en Suisse), a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen.

Le ministère japonais de la Défense a également annoncé, sur X, avoir détecté un lancement de missile depuis la Corée du Nord, ajoutant que le projectile semblait être tombé dans la mer.

Il s'agit du premier essai de missile par la Corée du Nord cette année. Les derniers tirs, une salve de missiles balistiques à courte portée, avaient eu lieu le 6 novembre, à quelques heures de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. La semaine précédente la Corée du Nord avait testé ce qu'elle avait affirmé être son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide, le plus avancé de son arsenal.

Lire aussi: La Corée du Nord a tiré des missiles à courte portée en amont de la présidentielle américaine

Tournée asiatique de Blinken

Ce tir intervient le jour où Antony Blinken effectue une tournée d'adieu à Séoul et à Tokyo avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

«Nous condamnons le tir d'un missile par la RPDC juste aujourd'hui, une nouvelle violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies», a déclaré le secrétaire d'Etat américain lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue sud-coréen Cho Tae-yul, en employant le sigle officiel de la Corée du Nord, la République populaire et démocratique de Corée.

Sous la présidence de Joe Biden, la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon ont considérablement renforcé leur alliance militaire face aux menaces de la Corée du Nord, pays doté de l'arme nucléaire.

Lire encore: La crise politique en Corée du Sud, entre polarisation et institutions dépassées

Il survient par ailleurs au moment où la Corée du Sud est plongée dans une des pires crises politiques de son histoire, après la proclamation ratée de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol qui a ensuite été destitué et est menacé d'arrestation.