Clown merveilleux de tendresse sous le nom de Buffo, fondateur d’un centre pour enfants autistes à Saint-Denis, l’artiste new-yorkais a marqué les scènes romandes

Parce qu’il tombait toujours des nues, on ne l’imaginait pas s’éclipser. Un trait de plume en guise de sourcils, le rouge des cœurs battants sans rimes ni raison pour dessiner le nez, le blanc de Saturne sur la figure pour dérider la nuit: Howard Buten devenait alors Buffo, clown merveilleusement polyphonique, trimballant dans sa valisette toutes les sonates de la vie, toutes les fêlures de ses sœurs et frères humains. L’artiste, qui pendant près de quarante ans a glissé son poème sur nos rétines insatiables, s’est éteint vendredi soir à 74 ans en Bretagne, dans la maison où il résidait depuis que la maladie d’Alzheimer l’avait contraint à se retirer.