Condamné en décembre à porter bientôt un bracelet électronique, l’ancien président français comparaît de nouveau devant la justice à partir de ce lundi 6 janvier. Cette fois, c’est un éventuel financement par la Libye de sa campagne de 2007 qui est suspecté
Pendant les fêtes de fin d’année, Nicolas Sarkozy séjournait aux Seychelles. Un imprudent partage de photos sur les réseaux sociaux par sa fille Giulia, 13 ans, en a informé la Terre entière. En France, certains se sont immédiatement indignés: Comment? L’ancien président de la République (de 2007 à 2012) a été condamné à porter un bracelet électronique et il aurait le droit de s’envoler vers des contrées réputées paradisiaques?
Il en avait le droit. Un arrêt de la Cour de Cassation a en effet définitivement condamné Nicolas Sarkozy, le 18 décembre, à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme aménagé en détention à domicile, sous la forme d’un bracelet électronique, pour «violation du secret de l’instruction, corruption et trafic d’influence». Motif: l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, aurait corrompu un magistrat de la Cour de cassation pour qu’il les renseigne sur certaines affaires en cours, notamment l’affaire Bettencourt, moyennant une promotion à Monaco. Les juges ont estimé que Nicolas Sarkozy «s’était servi de son statut d’ancien président pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel», bien que ladite gratification n’ait jamais été offerte.
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