Le maître de la grandiloquence pop moderne a bien failli ne jamais trouver sa voie après ses fausses routes de début de carrière et son mal-être constant. Retour sur un destin hors normes alors qu’il a sorti son sixième album, «Mahashmashana», en fin d’année
Father John Misty est d’humeur joyeuse en ce mois de décembre 2012, lors d’un événement promotionnel autour du festival Coachella de Los Angeles. Alors il tente sa version de I Believe I Can Fly de R. Kelly, et la sauterie vire au grandiose: possédé, il ondule plus que de raison, improvise paroles et grossièretés, tombe à genoux devant une inconnue en lui offrant un baisemain. Une bête de scène trempée dans les sources du charisme à chaque seconde sa vie?
N’importe quelle photo, n’importe quel extrait de concert viendra valider l’impression première. Et ça ne date pas d’hier, selon le souvenir d’école primaire qu’il avait dévoilé voilà quelques années: «Le jour de mon anniversaire, après les cours, trois filles de ma classe étaient venues devant chez moi pour chanter en chœur. Un cadeau émouvant, merveilleux, mais ma mère les avait chassées comme des sorcières.»
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