Les attentats de janvier 2015 ont coûté la vie à des monstres du dessin de presse. Leur héritage a été un peu oblitéré par la dimension historique des circonstances de leur mort. Pour saisir l’ampleur de ce qu’ils ont laissé, nous avons rencontré Gérard Biard, rédacteur en chef de «Charlie Hebdo» depuis 2004
Alors que la France entre dans une année de commémorations qui rouvrira des plaies pas complètement fermées, celle des attentats de janvier et novembre 2015, et qu’il sera nécessairement beaucoup question de liberté d’expression, de laïcité et de terrorisme islamiste, les dessinateurs morts de Charlie Hebdo entrent plus que jamais dans l’histoire.
La publication du livre Charlie Liberté en fin d’année 2024 l’a bien montré. A la lecture de ce livre hommage aux victimes du journal dix ans après la tragédie, on prend la mesure d’à quel point Cabu, Charb, Wolinski et les autres avaient marqué notre imaginaire. Ce, bien au-delà de l’attentat qui les a fauchés, événement à la dimension historique écrasante qui aura ouvert une nouvelle période pour la France: il a ceci de particulier qu’on pouvait avoir l’impression d’en avoir connu les victimes.
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