Transition «inclusive», bureaucratie, traitement des minorités, situation dans le nord-est… les nouveaux maîtres du pouvoir qui ont nommé mardi un premier ministre de transition font face à des enjeux considérables dans une Syrie épuisée par la guerre

Dans la Syrie post-Assad, après l’euphorie de la chute d’un dictateur sanguinaire, la population afflue vers les morgues à la recherche de proches décédés dans les prisons, les échoppes ont réouvert, les écoles ne devraient plus tarder à le faire; les groupes armés quittent peu à peu les centres urbains et le chaos de la circulation a repris ses droits. A Damas, la vie quotidienne est de retour et avec elle les questions de gouvernance émergent.

Quel futur politique pour la Syrie épuisée par la guerre? Mardi, à travers un communiqué diffusé à la télévision, les rebelles au pouvoir ont donné une première réponse. Le nom du nouveau chef de gouvernement transitoire jusqu’au 1er mars prochain est Mohammad al-Bachir qui, après avoir été ministre des Affaires humanitaires et du Développement au sein du «Gouvernement de salut» dans la région d’Idlib, en avait pris la tête. Un technocrate originaire d’Alep, sur lequel il n’existe que peu d’informations notables mais dont on sait qu’il a la confiance totale d’Ahmed Hussein al-Chara plus connu sous son nom de guerre, Abou Mohammed al-Joulani, chef d’Hayat Tahrir al-Cham (HTS).

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