ANALYSE. Le président élu n’est pas encore investi, mais Washington et Pékin se préparent déjà à un regain de tensions, au moins sur le plan commercial, en se répondant à coups de sanctions
Après la réélection de Donald Trump, une période de transition s’est ouverte aux Etats-Unis. Mais sur le front du bras de fer sino-américain, aucune trêve n’est de mise et chacun fourbit ses armes en testant la partie adverse. Le 25 novembre, Donald Trump a affirmé qu’il comptait imposer des taxes douanières supplémentaires à hauteur de 10% sur les produits chinois dès son entrée en fonction. Durant sa campagne il avait menacé d’établir des barrières douanières de 60%. Cinq jours plus tard, celui-ci a lancé une nouvelle charge contre les Etats des BRICS, dont la Chine fait partie, sur son réseau Truth Social: «Nous exigeons de ces pays qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain, faute de quoi ils seront soumis à des droits de douane de 100% et devront s’attendre à dire adieu à leurs ventes dans la merveilleuse économie américaine.»
Les intentions précises de Donald Trump sont encore floues, mais il est clair qu’il entend maintenir la pression exercée par l’administration actuelle. Le 2 décembre, le Département du commerce américain a lancé une troisième vague de restrictions sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine et ajouté 140 entreprises chinoises du secteur à sa liste noire. Des mesures destinées à entraver la production en Chine de puces avancées pouvant avoir des applications militaires. Ce mercredi, Washington a également annoncé des sanctions économiques à l’encontre de la Sichuan Silence Information Technology Company, une entreprise de cybersécurité chinoise, et Guan Tianfeng, un de ses employés, pour des soupçons de cyberattaques menées en 2020.
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