Au Théâtre Saint-Gervais avant l’ABC, le collectif BPM poursuit son évocation drolatique des objets du passé. Après la cassette et le vélomoteur, les clichés figés dans leur carrousel sont à la fête

Se moquer avec tendresse des objets d’autrefois. Et observer que, dans le public, le retour de ces reliques amuse autant qu’il émeut. C’est que, même si l’époque cavale, nous gardons des traces vivaces de notre passé, d’autant quand c’est notre enfance ou notre adolescence qui est convoquée.

Les soirées diapos en sont un bel exemple. Classiques rituels de retours de vacances où, dans les années 1970-1980, les parents présentaient les curiosités visitées et les amis s’extasiaient sur ces découvertes à distance. On disait: «mais c’est formidable», «jamais je n’aurais imaginé que» ou encore «et si on y allait?». Tout le monde trinquait, s’ennuyait un peu et souriait.