OPINION. Mario Carera, ex-directeur du bureau de la Direction suisse du développement et de coopération en Palestine, estime que la Suisse doit sortir de son «silence», et notamment reconnaître prochainement la Palestine
Le rappel revient sans cesse, avec insistance, à chaque entretien avec des amis de Ramallah, de Jérusalem, de Gaza (parti au Caire) ou de Tel-Aviv: ces personnalités de la société civile, responsables d’ONG ou d’institutions publiques, ont tout vu, tout entendu, beaucoup subi aussi et désespèrent du faible engagement de la plupart des pays occidentaux.
L’inévitable question revient aussi chaque fois: «Pourquoi ce silence suisse, pays des Conventions de Genève qui fêtent leur 75e anniversaire cette année? On était habitué à vous entendre dénoncer l’occupation israélienne, rappeler le droit international et soutenir des programmes de paix, et maintenant rien. Ou pire, vous retirez votre soutien à l’UNRWA, dirigée par un Suisse, organisation de l’ONU essentielle pour les services publics de base de millions de réfugiés palestiniens que leparlement israélien veut interdire sur son territoire»…
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