Quelque 900 soldats américains sont toujours déployés en Syrie officiellement pour lutter contre une résurgence de l’Etat islamique. Leur situation risque de devenir encore plus intenable avec l’offensive de rebelles

Si les rebelles syriens continuent leur avancée, les troupes américaines pourraient se retrouver face à une vieille connaissance. A la tête du mouvement islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), fer de lance de la prise d’Alep, seconde ville de Syrie, Abou Mohammed al-Joulani, a passé plusieurs années dans les geôles américaines en Irak. Ce natif d’Arabie saoudite originaire du plateau du Golan en Syrie combattait alors les Etats-Unis en Irak après l’invasion de ce pays en 2003. Rallié à Al-Qaïda, le jeune homme s’était aussi rapproché en prison d’un autre groupe qui allait lui aussi terroriser le Moyen-Orient et le monde: l’Etat islamique.

Dans une interview accordée en 2021 à la radio publique américaine PBS, Abou Mohammed al-Joulani disait toutefois avoir été révulsé par les méthodes ultra-violentes de l’Etat islamique naissant pour recruter des membres dans les prisons irakiennes. Mais une fois libre, le Syrien avait rencontré le chef de l’Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi, qui l’avait chargé de mener les opérations du groupe en Syrie voisine. Le chef de HTS assure avoir rompu depuis avec Al-Qaïda et l’Etat islamique, deux groupes qu’il combat désormais. Sa tête est d’ailleurs mise à prix par le second.

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