Les juges de Bellinzone ont écarté les griefs, réglant le statut d’un témoin clé et d’un défunt. La prescription des premiers pots-de-vin reste en suspens. Trois interrogatoires ont suivi, dont celui de l’ancien numéro deux du négociant en pétrole

Les longues plaidoiries de la défense n’ont pas ému les juges du Tribunal pénal fédéral, qui ont vite écarté mardi la quasi-totalité des griefs soulevés la veille à Bellinzone contre l’accusation. Les faits de corruption commis en Angola par le géant du négoce de pétrole Trafigura ainsi que trois prévenus, tous présumés innocents, seront bien examinés. On garde le témoignage gênant de Mariano Marcondes Ferraz, ex-cadre de la firme genevoise, condamné au Brésil et en Suisse, qui a coopéré en échange d’une réduction de peine.

On ne renvoie pas non plus l’acte d’accusation au parquet fédéral pour y amputer les références à l’ancien patron, Claude Dauphin, décédé en 2015, pour garantir sa présomption d’innocence. Comme il n’a jamais été accusé, il n’est nul besoin de protéger ses droits. De plus, le Code pénal prévoit la possibilité de sanctionner l’entreprise pour un défaut d’organisation en lien avec ces pots-de-vin, indépendamment de la culpabilité d’individus. Comme le prévenu Michael Wainwright, ex-numéro deux de la firme.

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