Alors que la Convention de Berne sur la conservation des espèces menacées, a abaissé le niveau de protection du loup en Europe, un vote au Conseil des Etats confirme que l'animal pourra être chassé là où sa population atteint une certaine valeur seuil
Des sénateurs des régions de montagne ont accueilli mardi avec un plaisir non dissimulé la décision du Conseil de l'Europe sur le déclassement de la protection du loup, annoncée au moment même où le Conseil des Etats débattait à propos du prédateur. Deux motions ont été acceptées à Berne dans la foulée. La première demaindait d'accélérer les analyses génétiques du prédateur et de simplifier l'accès à un soutien financier pour la protection des troupeaux et la seconde que soit autorisée la régulation de la population dans les régions où la population atteint une certaine valeur seuil, selon des quotas fixés au niveau régional. En revanche, une troisième motion, qui entendait permettre aux cantons de créer des zones "zéro loup", a été rejetée. La régulation demandée est désormais possible, s'est félicité Beat Rieder (Centre/VS). S'adressant au Conseil fédéral, il a ajouté: «Vous pouvez le faire, vite et de manière efficace, de manière à ce qu'on n'ait plus besoin de parler du loup dans cette chambre», a-t-il déclaré.