CHRONIQUE. La patronne du RN peut désormais se présenter en avocate des insatisfaits, seule opposante qui compte, intransigeante mais plus raisonnable que les autres, enterrant définitivement toute notion d’«infréquentabilité»

C’est Noël avant l’heure pour le Rassemblement national. La séquence de ces derniers jours, qui devrait se clore ce mercredi avec la censure du gouvernement Barnier validée par toutes les oppositions, n’aura effectivement pas été avare en cadeaux pour le RN et sa patronne. Marine Le Pen a démontré à ceux qui en doutaient encore qu’elle était désormais la véritable maîtresse des horloges françaises et la seule opposante qui compte.

En décidant de commencer à agiter concrètement la menace de la censure vers la mi-novembre, la cheffe de file de l’extrême droite a tout d’abord ouvert les vannes à concessions de la part de Michel Barnier. Un premier ministre qui promettait jusque-là une rigueur budgétaire stricte face à des déficits publics en roue libre, une Union européenne très attentive et des marchés financiers méfiants.

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