La Convention de Berne a annoncé ce mardi revoir le statut de protection du loup à la baisse, à la demande de la Commission européenne. Les organisations environnementales dénoncent une décision très politique

Depuis qu’un loup a croqué un de ses poneys, Ursula von der Leyen a une dent contre Canis lupus. Le drame s’est déroulé le 1er septembre 2022, aux abords de la résidence familiale de la présidente de la Commission européenne, à Beinhorn, dans la région de Hanovre (Allemagne). Dolly, un poney âgé de 30 ans, était une proie facile. Quant au tueur, il a été confondu par des traces ADN. A la tête d’une meute, «GW950m» aurait été impliqué dans la mort d’au moins 70 autres poneys, chevaux, moutons, vaches et chèvres de la région. Un mois plus tard, il est devenu la cible d’un permis de tuer, révoqué à plusieurs reprises par la justice. Aux dernières nouvelles, il serait encore en vie.

Pour l’Allemande, marquée par la fin malheureuse de son poney, si le retour des loups est une «bonne nouvelle pour la biodiversité en Europe», la «concentration de meutes dans certaines régions d’Europe est devenue un véritable danger, en particulier pour le bétail, et potentiellement aussi pour les humains». Ces propos, tenus l’an dernier, lui ont valu les foudres des organisations environnementales. Elle milite pour l’abaissement de la protection de l’animal. Et a obtenu gain de cause: le Comité permanent de la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe a décidé ce mardi de changer le statut du loup. Malgré le lobbying intense des associations de protection de la vie sauvage.

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