Depuis le 1er juillet, le socialiste siège à l’exécutif de Neuchâtel, la troisième ville de Suisse romande. A 37 ans, l’ancien avocat est devenu l’un des politiciens phares de sa ville, mais aussi de son canton

Encore debout dans son vaste bureau, Jonathan Gretillat tient à faire passer immédiatement un message: «Je suis un homme discret, je me suis toujours engagé pour le bien commun et le collectif. Je ne suis pas très à l’aise d’être mis en avant.» De tels propos sont souvent tenus par des politiciens et frisent la fausse modestie. Le Neuchâtelois respire, lui, la sincérité, couplé à un profond sens du devoir. «Cela fait partie du jeu. Jusqu’à présent, j’ai été avant tout un homme de dossier et de terrain, plus qu’un personnage médiatique.»

A 37 ans, cet avocat de formation est devenu un personnage public. En mai, il est plébiscité à l’exécutif de la troisième ville de Suisse romande. Avec son excellent score (le meilleur des cinq élus) et son expérience politique, il est très vite devenu l’un des leaders du collège, même carrément l’homme fort de Neuchâtel. Une expression qui l’irrite. «Je n’ai pas du tout le profil du mâle alpha.» Embarrassé aussi de se mettre trop en avant, alors que ses quatre collègues du Conseil communal sont des femmes et qu’il est le plus jeune. Et de raconter une anecdote: la Verte Nicole Baur était à l’école à Bienne avec sa maman.

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