Lancé officiellement en début d’année, le réseau social Bluesky connaît une expansion spectaculaire depuis début novembre, alimentée notamment par la défection d’anciens utilisateurs de X (ex-Twitter). Une migration qui concerne beaucoup de scientifiques

Bluesky est encore un nain du microblogging. Ce réseau créé par Jack Dorsey – qui avait fondé Twitter en 2006 – affiche à ce jour près de 24 millions d’abonnés, contre 275 millions pour Threads (Meta) et 570 millions pour X. Devenu public le 6 février dernier, fort de 3 millions d’utilisateurs acquis en un an sur invitation, Bluesky a vu son compteur s’affoler ces dernières semaines: il a gagné 18 millions d’utilisateurs depuis début novembre. Les scientifiques ne sont pas les derniers à suivre le mouvement.

«Je vois deux raisons à cette migration alimentée par les transfuges de X», explique le cofondateur du fil d’information Science sur Bluesky, qui se fait appeler «Bossett». Cet ingénieur travaille dans un institut de recherches du gouvernement australien, ce qui le conduit à opérer en ligne sous ce pseudonyme. «Il y a la manière dont X a été utilisé par Elon Musk pour favoriser l’élection de Donald Trump, ainsi que des changements de politique de la plateforme, notamment l’utilisation des contenus pour entraîner des intelligences artificielles.» Des arguments qui ont convaincu de nombreux médias, tels Sud Ouest (France), The Guardian (Grande-Bretagne) ou La Vanguardia (Espagne) et des organisations non gouvernementales, à l’image de Greenpeace, d’opter pour le réseau au papillon bleu. Un logo choisi en clin d’œil à l’oiseau de même couleur qui avait accompagné le succès de Twitter avant son rachat par Elon Musk.

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