Après le quartz et la smartwatch, c’est un nouveau champ d’expression qui s’ouvre pour la montre électronique. Sur une base technologique développée en France voisine, au cœur du bassin horloger jurassien. Un tour signé SilMach, un vieux spin-off du CNRS
La montre électronique analogique va peut-être connaître sa deuxième révolution. L’histoire confirmera s’il s’agit d’un séisme ou d’une secousse passagère. Toujours est-il que l’épicentre se trouve à Besançon, siège de l’entreprise française SilMach, une trentaine de collaborateurs et une capacité de production de plusieurs centaines de milliers de mouvements de montres par an. Pour l’instant, le programme n’a pas encore dépassé la phase de lancement, avec, à la clé, plusieurs suites possibles: une nouvelle marque, une manufacture de mouvements ou une plateforme de développement technologique. Peut-être tout cela en même temps.
L’actualité la plus brûlante se rapproche de la première option: la naissance d’une marque de montres. Ce jeudi 5 décembre, Pierre-François Louvigné, codirigeant de SilMach, présentera la première véritable création, réalisée en collaboration avec Alain Silberstein sous le nom The Time Changer. Ce nom à lui seul fera vibrer les violons des amateurs d’horlogerie. Alain Silberstein se présente comme un «architecte horloger», né à Paris, établi à Besançon. Il a connu ses heures de gloire dans les années 1990 et jusqu’en 2012, annus horribilis où son entreprise est tombée en faillite. Son style est inimitable, empreint d’humour et de jeux formels souvent rapprochés de l’esprit Bauhaus. Il est revenu à l’avant-scène horlogère ces dernières années au travers d’une série de collaborations retentissantes, avec MB & F, RJ, Louis Erard, Utinam, Bell & Ross… et SilMach.
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