Pour la troisième fois en sept ans, le ministre PLR a été contrôlé avec un taux d’alcoolémie trop élevé. Il n’entend pas démissionner
Didier Castella s’est fait à nouveau pincer dans la nuit de jeudi à vendredi par la police fribourgeoise avec un taux d’alcoolémie trop élevé alors qu’il était au volant. Le conseiller d’Etat fribourgeois avait déjà été condamné l’an dernier pour des faits similaires.
«Comme le taux d’alcoolémie est de 0,6 pour mille, l’infraction est légère et Didier Castella n’a pas dû rendre son permis de conduire. Il a tenu toutefois à communiquer, vu qu’il s’agit d’une récidive», a expliqué Samuel Russier, secrétaire général, de la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts.
En octobre 2023, Didier Castella s’était fait pincer avec un taux d’alcoolémie dans le sang de 0,82 pour mille après un bouquet de chantier à Agroscope et le repas officiel du congrès international des producteurs de lait et de fromage à Grangeneuve. A la clé, un retrait de permis ainsi que 20 jours-amende à 400 francs avec sursis pour une période de quatre ans.
Selon La Liberté, qui a interrogé le Ministère public, le sursis ne tombera pas avec cette nouvelle infraction, qui est une contravention, punie d’une amende. Le sursis pénal ne peut être révoqué que s’il y a crime ou délit.
En fait, c’est la troisième fois en sept ans que Didier Castella est arrêté pour conduite en état d’ébriété. En 2017, alors qu’il n’était pas encore conseiller d’Etat mais député et président du PLR cantonal, il avait été condamné après un contrôle à Bulle avec taux d’alcool de 1,2 pour mille.
Cette affaire devient politique. Certains élus de gauche dénoncent un comportement inacceptable. De son côté Didier Castella assure qu’il n’a pas de problème avec l’alcool et il n’a pas l’intention de démissionner.