Début septembre, l'Université de Lausanne annonçait que la chaîne du Jura avait un nouveau point culminant. Mais il s'agit en fait d'une redécouverte, ce sommet étant connu depuis la fin des années 1820. Mais il a disparu dans l'oubli, notamment pour des questions de facilité de calculs des altitudes

L’annonce avait fait parler d’elle, début septembre. L’Université de Lausanne (Unil) communiquait alors que, «souvent considéré comme le toit du massif du Jura, le Crêt de la Neige [venait] de perdre son titre». Culminant à 1718 mètres, il était détrôné par un pic anonyme, qui le dépassait de 2,75 mètres. Avec ses 1720,83 mètres exactement, il a été baptisé «J1» par les scientifiques de l’Unil qui l’ont identifié. Mais ce sommet n’est pourtant pas inconnu. Son altitude a même été calculée, pour la première fois, dans le courant des années 1820. On vous raconte son histoire.

«Nous n’avons pas fait une découverte en soi, d’ailleurs nous n’avons pas employé ce mot. Il s’agit plutôt d’une redécouverte: nous avons retrouvé et précisément déterminé la position d’un point», indique György Hetényi, professeur à l’Institut des sciences de la Terre de l’Unil. Car, à la suite de la publication de l’étude dans les Mémoires de géologie et de sa médiatisation, il a reçu plusieurs retours donnant de nombreux détails sur l’histoire de ce sommet. Retours qu’il intègre désormais aux présentations qu’il donne, comme ce fut le cas lors des 22es rencontres suisses des géosciences, début novembre à Bâle.

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