CHRONIQUE. L’Europe comme la Suisse sont confrontées au choix de s’unir un peu plus pour défendre leur espace de prospérité commun ou de céder à la logique du repli nationaliste qui est celle de l’agresseur russe
Unie, l’Europe est la première économie mondiale. Son modèle ouvert et protecteur fondé sur le droit et des normes est un puissant vecteur de progrès pour les libertés et la justice. Son intégration reste toutefois un défi permanent. Et, en ce moment, elle recule. Les élections européennes ont vu triompher les forces du repli identitaire qui contrôlent désormais un tiers de l’hémicycle, à l’image d’une grande partie des parlements nationaux du continent. Le retour de Donald Trump va accélérer le réflexe protectionniste, donc souverainiste, partout dans le monde. Pour l’Europe, la question est de savoir si ses Etats seront tentés par un retour au souverainisme national ou par le renforcement de la souveraineté du continent pour mieux concurrencer les Etats-Unis et la Chine. Le choix de la désunion ou de l’union.