L’ancien attaquant du FC Zurich ou du FC Sion est le candidat du parti au pouvoir Rêve géorgien à la présidence de la Géorgie. Presque assuré de l’emporter, il permettrait à la formation pro-russe de contrôler la seule institution qui lui échappe encore

Au FC Zurich, ils s’étaient liés d’amitié notamment car ils ne parlaient pas allemand. «Et puis, il vivait avec sa petite famille juste à côté de chez moi», se souvient Frédéric Chassot. Depuis la veille, l’attaquant fribourgeois est assailli de coups de téléphone: «Tu as vu pour Mikhaïl?» Mikhaïl Kavelachvili, son ex-coéquipier, est le candidat du parti au pouvoir à la présidentielle géorgienne qui se tiendra le 14 décembre. Un mois après des législatives entachées d’irrégularités et remportées par le parti Rêve géorgien, le pays du Caucase traverse une période de turbulences politiques: l’opposition boycotte le parlement et les manifestations se succèdent. Sans que le pouvoir, tenu dans l’ombre par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, ne plie.

De son ami géorgien, Frédéric Chassot avait l’habitude de recevoir des nouvelles une à deux fois par an. En juin, après les résultats encourageants de la Géorgie pour sa première participation à un Euro, il lui envoie un message. «Nous avons finalement discuté une vingtaine de minutes au téléphone, je l’ai taquiné sur le niveau du football de son pays. Il était content, heureux d’être en Géorgie», précise l’ancien footballeur.

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