Cinq ans après l’incendie qui a ravagé une grande partie de Notre-Dame de Paris, c’est une cathédrale plus claire et plus lumineuse qui va rouvrir ses portes au public le 7 décembre. Retour sur un chantier titanesque qui a mobilisé près de 2000 personnes
C’est une course contre la montre qui s’est engagée, ce lundi 15 avril 2019 resté gravé dans les mémoires, pour éteindre le feu grâce à la mobilisation de 600 pompiers et sauver tout ce qui pouvait l’être. Pendant que les charpentiers étayent les pignons, on met hors d’eau la cathédrale et on évacue les reliques (la Sainte Couronne d’épines et les fragments de la Vraie Croix), le Trésor et les œuvres d’art. Mais avant de commencer à récupérer, trier et inventorier les vestiges, il faut s’assurer de la stabilité de l’édifice. La cathédrale est restée debout, mais la chute de la flèche a entraîné la destruction d’une partie des voûtes. Des pignons menacent de tomber ainsi qu’une partie des sculptures.
C'est un chantier colossal qui s'ouvre, et sera à l'honneur ce 29 novembre lors de la visite présidentielle de la cathédrale, à quelques jours de la réouverture au public. Un établissement public, Rebâtir Notre-Dame de Paris, est créé en décembre 2019 pour orchestrer ce chantier hors normes. Les travaux de mise en sécurité de la cathédrale se sont prolongés jusqu’à l’été 2021. Les 28 arcs-boutants de l’édifice gothique, fragilisés par l’effondrement d’une partie des voûtes, sont consolidés à l’aide de cintres en bois de mélèze pesant chacun 8 tonnes. Les voûtes, qui ont brûlé superficiellement, sont renforcées à l’aide d’une couche de plâtre solidifiée par une armature.
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