Cette semaine, la censure de Michel Barnier est devenue au fil des jours quasi certaine dans l’esprit d’une majorité d’observateurs, provoquant un certain alarmisme dans l’évocation de ce qui suivrait. Et de grosses concessions annoncées par le premier ministre ce jeudi

Le premier ministre français Michel Barnier a de grandes chances de perdre la confiance du parlement dès la semaine prochaine, à peine trois mois après son entrée en fonction. Ce serait une première dans l’histoire de la Ve République. Seul Georges Pompidou avait été censuré en 1962 sous Charles de Gaulle, mais on n’était pas en plein vote de textes budgétaires, qui plus est dans une situation très tendue pour les finances publiques. Et le premier ministre était en poste depuis plus longtemps. Michel Barnier pourrait bien devenir le premier ministre le plus bref de l’histoire.

On sait effectivement depuis mercredi soir que le budget de la Sécurité sociale sera soumis au vote de l’Assemblée lundi. C’est le premier texte définitif d’une série de scrutins qui doivent donner à la France ses budgets pour 2025. Et comme il n’a aucune chance de passer face aux oppositions de la gauche et de l’extrême droite, le premier ministre devra recourir à l’article 49.3 de la constitution, permettant de le valider sans vote.

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