Figure du paysage médiatique français, Laure Adler tente d’éclairer au passé et au présent la place des femmes dans la société. Un «vagabondage» qui mêle anecdotes personnelles, travaux théoriques et références à des personnalités et des anonymes de différentes générations
Elle est une voix et une signature. Elle est, aussi, cette petite et fine silhouette, veste de cuir et grosse paire de lunettes teintées, que nous repérons de loin alors qu’elle rejoint Le Pont Traversé, dans le VIe arrondissement de Paris. C’est dans ce café nouvelle vague à deux pas du jardin du Luxembourg que nous avons rendez-vous à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage, La Voix des femmes (Ed. Grasset). Parce que, supposons-nous, Laure Adler habite ce quartier intello-chic du cœur de la capitale. Pas du tout, rétorque-t-elle: elle suit un cours de théologie juste à côté, à l’Institut catholique de Paris.
A 74 ans, elle est sollicitée de toutes parts. Par le quotidien Libération qui lui réclame un texte sur l’affaire Mazan. En ce mois d’octobre, le procès des violeurs de Gisèle Pelicot, droguée par son mari et offerte en pâture à des inconnus, est suivi par une France sous le choc. «C’est le reflet le plus noir, le plus ténébreux, d’une violence systématique», soupire-t-elle. Ces derniers jours, pour la promotion de son livre, elle a été conviée sur le plateau de l’émission La Grande Librairie, après avoir été reçue sur France Inter par Léa Salamé.
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