Le parti de gauche Décroissance alternatives souhaite davantage de moyens pour renforcer et «humaniser» la politique des quatre piliers, incluant un espace de consommation. «Solution indispensable» pour certains, «insatisfaisante» pour d’autres
La main tendue, les silhouettes somnambuliques zigzaguent entre les passants. Elles hésitent, reviennent sur leurs pas. Au coin d’une rue, l’odeur âcre de l’ammoniaque qui chauffe, une feuille d’alu qui grésille. Dans plusieurs centres-villes vaudois, les scènes de consommation ouvertes sont devenues difficiles à ignorer. Si les cailloux blancs sont souvent brûlés à l’abri des regards, leurs effets, eux, sont bien visibles. Le crack n’est pas un fléau nouveau. Mais c’est l’ampleur de sa diffusion qui est inédite.
En Suisse, le tableau s’est assombri ces dernières années. Le nombre de personnes traitées pour une dépendance principale au crack était deux fois plus élevé en 2022 qu’en 2018, et quatre fois plus qu’en 2013, selon des résultats présentés par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) en juin dernier. On y découvrait aussi le classement des villes suisses, qui faisait de Lausanne la «capitale du crack» – devançant notamment Genève et Coire.
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