Les horlogers ont depuis toujours cherché à greffer un supplément d’art à leurs garde-temps. Cela permet de croiser les publics et de créer sans prendre trop de risques. Une démarche souvent plus proche de la cuisine fusion que de la création artistique pure
L’horlogerie, industrie créative de masse, se voit volontiers tout en art. Mécanique, décoration, métiers, intentions. Elle mériterait certainement d’être consacrée – pourquoi pas – le «douzième art», mais elle ne l’est pas, et doit se contenter du strapontin réservé aux activités trop business pour la culture. Ce qui n’empêche pas les marques de s’aérer les idées en tâtant de l’art. Il y a deux manières de procéder. En miniaturisant le répertoire classique sur la toile blanche du cadran. Ou en collaborant avec un artiste vivant. La seconde approche est plus incertaine, mais plus libre. Le risque reste toutefois contrôlé, ces collaborations restent des exercices hors série. Après tout, même acculturée, une montre n’est pas de l’art pour l’art.