Dans une prise de position, la faîtière Economiesuisse met en avant les risques d’une réglementation trop dure. Le Conseil fédéral devrait se prononcer tout prochainement à ce sujet
Ce n’est plus qu’une question de jours. Tout début 2025 – ce sera a priori durant les deux premières semaines de janvier –, le Conseil fédéral publiera un rapport sur une régulation de l’intelligence artificielle. Ce moment est très attendu. D’abord, parce que les autorités ont pris leur temps: cela fait déjà un an – c’était le 22 novembre 2023 – que le Conseil fédéral a demandé au Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication «d’élaborer un aperçu des approches réglementaires possibles» pour fin 2024. Il y aura donc un peu de retard. Ensuite, les enjeux autour d’une telle réglementation sont énormes. Et cela vient de pousser Economiesuisse à publier une longue prise de position à ce sujet.
Dans ce rapport d’une trentaine de pages, que Le Temps a obtenu en avance, la faîtière du monde de l’économie martèle l’importance de l’intelligence artificielle (IA) pour la Suisse. Selon l’étude, menée avec PwC Suisse et Swico, l’utilisation de ces technologies permettra de réaliser une augmentation du PIB d’environ 28 milliards de francs (+3,6% de la valeur ajoutée brute) en l’espace de dix ans. Economiesuisse estime ainsi qu’une réglementation axée sur les opportunités – et non sur les risques – est l’un des principaux facteurs de réussite pour la réalisation du potentiel de l’IA.
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