OPINION. Ce serait une grave erreur que de se laisser influencer par la hausse des fonds de cohésion que l’UE pourrait demander à la Suisse: ces sommes sont infimes face à l’aide au développement que paye la Suisse mais jouent un grand rôle économique et démocratique, écrit l’universitaire René Schwok

Les négociations sur les bilatérales III butent sur un nouvel obstacle. Cela concerne le montant de l’aide suisse aux 13 Etats qui ont adhéré à l’UE après 2004. Ce sont principalement des pays d’Europe centrale et orientale, ainsi que Chypre et Malte. La Commission européenne demanderait que cette subvention soit augmentée à 350 ou même 450 millions d’euros par an, contre 130 millions actuellement.

Gageons que cette augmentation ne manquera pas de susciter des controverses. On devra s’attendre à des arguments semblables à ceux tenus lors du référendum de novembre 2006 sur le même sujet (les aides à l’Europe de l’Est avaient finalement été acceptées à 53,4%). La droite souverainiste ne manquera pas d’avancer que cet argent devrait plutôt servir à secourir les citoyens suisses les plus défavorisés. Elle suggérera que ces Etats sont devenus assez prospères pour pouvoir s’en passer. Elle insinuera qu’une partie des subsides alimentent la corruption ambiante.

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